Magnelli s’approprie très vite le stylo feutre, ce nouvel outil d’alors. Très vite aussi, il l’intègre aux moyens plus traditionnels qu’il utilisait jusque-là. Au feutre, il adjoint la peinture à l’huile, toujours sur un support de papier, le plus souvent coloré. Ainsi en est-il d’un grand dessin sur papier vert (1957, 65,3 x 50,1 cm, aujourd’hui marouflé sur toile) dans lequel sont associés crayon, feutre et huile. La pose de l’huile par touches juxtaposées laisse la couleur du papier transparaître et rappelle la manière utilisée par l’artiste dès les premiers tableaux importants de sa carrière (par exemple Neve - neige - 1910, 130 x 130 cm, coll. Musée de Vallauris) : une discrète vibration se crée alors entre couleur et support.