Joyeux par ses couleurs et dynamique par l’élan de son graphisme fait d’arcs brisés et d’un losange à l’allure de cerf-volant, de ses obliques montantes, le dessin sur papier jaune (1957, 36,2 x 50,2 cm) est exécuté aux feutres de couleurs sur traits de crayon. Le crayon, destiné à la mise en place des éléments, reste très visible, très marqué sous le feutre et rappelle les « cernes » présents dans les tableaux dès les premières années de la carrière du peintre.
Magnelli évoquait volontiers avec quel grand plaisir il avait découvert les feutres colorés que lui avaient offerts des amis au retour d’un voyage aux États-Unis, en 1956, et qui portent si bien le nom de « Magic markers ». Ces crayons feutres permettent de tracer un dessin aussi bien opaque qu’aux délicates transparences. Ils autorisent des modulations variables selon la pression de la main. C’est un outil qui, dira le peintre, « produit des effets extraordinaires ».